L'an prochain, Robin entre à l'école maternelle, mais pas dans celle de son secteur, au pied de son immeuble, dans le XIX ème arrondissement de Paris. Cet été, la famille va déménager pour que Robin ne fréquente pas cette école dont les trois quarts des élèves sont issus de l'immigration… (Libération, 12 avril 2002)
Cette rubrique m'a été inspirée par l'adage : "Les chiens ne font pas de chats.".
Souvenir de voisins d'immeubles. Des Africains. Je veux dire des paysans africains. J'en connais qui vont finir par penser que je fais une fixation sur les Africains. Stupide ! J'ai déjà écrit ailleurs, par exemple, que, sans les Africains, le football français serait bien terne, de même que j'ai consacré de longs développements à deux cités universitaires totalisant des dizaines de nationalités, avec énormément d'Africains, mais des Africains titulaires d'un BAC++...
Si fixation il y a, c'est par rapport à tous ces pauvres paysans illettrés, voire analphabètes - qu'ils soient africains, pakistanais, guatémaltèques ou qu'ils viennent de Vénus ou de Mars n'y change rien (voilà ce qu'il faudrait expliquer à ce pauvre crétin d'Eric Zemmour...) ! - qui viennent se vendre comme esclaves dans un environnement urbain auquel ils ne comprennent pas grand chose, se condamnant à être relégués au fin fond de l'échelle sociale, parce qu'à part nettoyer des chiottes, je ne vois pas très bien ce qu'ils peuvent faire d'autre dans un environnement social qui ne leur réserve que le statut de larbins.
"Ses ailes de géant l'empêchent de marcher." (Baudelaire).
Quels que soient ses talents de voilier, sur le pont d'un navire, le fier albatros n'est plus qu'un estropié !
Quand ils sont étudiants, hommes d'affaires, artistes, chercheurs, médecins, sportifs, etc., les Africains prouvent qu'ils s'intègrent très bien dans n'importe quel type de pays d'accueil, y compris en Chine, où ils sont de plus en plus nombreux à faire des affaires. Mais on pourrait dire la même chose des latino-américains aux États-Unis ou en Espagne, des "West-Indians" en Grande-Bretagne, des Turcs en Allemagne, des ex-Yougoslaves en Autriche, etc.
Les chiens ne faisant pas de chats, pourquoi s'étonner que des paysans illettrés, d'où qu'ils viennent, et notamment du Tiers-monde, aient le plus grand mal à s'intégrer en ville, dans un environnement sophistiqué et individualisé, où l'on attend de vous que vous soyez capable de remplir un chèque, payer des impôts, assumer des responsabilités de père de famille et être juridiquement responsable de votre progéniture mineure, toutes subtilités outrepassant les maigres compétences d'un paysan illettré.
Parlons-en, de ces paysans illettrés.
Alors que j'étais encore étudiant, je me suis retrouvé, un jour, locataire dans un immeuble relevant de l'habitat social. Les voisins de l'étage supérieur ? Des Africains, comme la majorité des locataires, du reste : un mélange d'étudiants et de travailleurs de tous âges. Un couple, donc, avec un bambin qui devait avoir moins d'un an, et qui pleurait quasiment sans arrêt. J'ai tout de suite compris que j'avais affaire à des paysans. Lui ? Moins de quarante ans. Sur des années de distance, je n'ai pas l'impression qu'il ait jamais travaillé. Le fait est qu'un grand nombre des locataires étaient au RMI et bénéficiaient largement des aides au logement.
Les voisins du dessus faisaient beaucoup de bruit, comme pour s'amuser. C'est simple : personne n'avait dû leur expliquer que, pour refermer une porte, il suffisait de tourner la poignée et de ramener la porte lentement dans son logement. Trop compliqué sans doute. Donc, ils claquaient la porte. Systématiquement. Et moi de me demander pourquoi les voisins immédiats sur le palier ne réagissaient pas. Une fois, je suis monté à l'étage supérieur pour poser une affichette sur la porte du studio, histoire de rappeler à ces gens que dans un souci de bonne intelligence, il serait souhaitable qu'ils cessent de claquer la porte. Peine perdue, ils se sont mis à la claquer encore plus fort.
Nous connaissons tous ces comportements, que l'on a pris l'habitude de classer dans les "incivilités" et consistant pour leurs auteurs à "emmerder" le plus de monde possible, histoire de se sentir exister. Parce qu'il y a des gens qui ont besoin d'exister en jouant les emmerdeurs. Et en général, ce sont des adolescents désoeuvrés. Sauf qu'ici, l'homme avait une quarantaine d'années !
Une explication à son comportement pourrait découler de son inactivité : pas de travail, désoeuvrement, avec tout ce qui pourrait s'ensuivre : déprime, sentiment d'humiliation, propension à l'alcoolisme, etc. Mais ce n'était pas le plus grave.
J'avoue m'être interrogé un bon millier de fois sur l'identité de ceux qui avaient bien pu délivrer un visa de séjour de longue durée à cet abruti, et comment les consulats de France en Afrique pouvaient-ils se faire rouler dans la farine par des crétins et des idiots de cet acabit, crétins dont le faible Q.I. se voyait, gros comme une maison, au milieu de leur visage ? J'exagère ? À peine ! Le fait est qu'un paysan illettré doit se repérer rien qu'à la manière dont il baragouine le français, non !?
Quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi la France fait venir des analphabètes du fin fond de la brousse, pour ensuite nous expliquer que l'immigration clandestine ne passera pas, alors que, dans le même temps, des étudiants diplômés se font humilier dans des files d'attente interminables à l'entrée des préfectures ? J'ai fini par me dire qu'il y avait certainement une explication à ce problème, que j'évoque ailleurs sur ce site : pour nettoyer des chiottes, les Africains n'ont pas beaucoup de concurrents. Pour obtenir un visa de long séjour en France, mieux vaut, donc, être un nettoyeur de chiottes potentiel qu'un futur architecte, comptable ou électronicien..., domaines où vous risquez d'entrer en compétition avec les gens du cru !
De la crétinerie d'une politique d'immigration imbécile et stupide, qui a conduit à créer tous ces ghettos africains dans les banlieues !
Je reviens à mon couple d'abrutis. Très rapidement, je me dis que le vrai problème, c' était l'enfant, qui s'est mis à grandir. Et lorsqu'il a eu autour de deux ans, on a commencé à l'entendre marcher. Pourtant, un enfant de deux ans, ce n'est pas bien lourd ! Mais celui-là, on l'entendait courir, comme s'il avait des sabots de plusieurs kilos aux pieds. Et à mesure qu'il grandissait, les pas sont devenus de plus en plus sonores. Le problème est que la pièce dans laquelle il courait n'était pas bien grande, et qu'ils étaient trois à loger dedans !
L'enfant devait maintenant avoir trois ans. Il se trouve que j'en ai fréquentés, des gamins de tous âges. Trois ans, c'est l'âge où l'on est presque devenu volubile, où l'on commence à jouer avec des legos, des puzzles en bois, des cartes colorées, de petites voitures ; l'âge où l'on apprend plein de choses, les couleurs, les noms d'animaux, de plein d'objets, où l'on commence à faire des gribouillages, enfin, dans une famille dont les parents détiennent un minimum d'instruction. Un enfant de trois ans va à la crèche et est déjà capable de tenir une conversation ; il est déjà capable de consulter un album d'images en le disposant à l'endroit. Bref, avec des sens en éveil, l'enfant va se mettre à absorber, comme une éponge, une multitude d'informations, de mots, de sons, exécuter une multitude de gestes allant de la consommation d'un yaourt avec une petite cuiller au boutonnage d'une chemise ou à la manipulation d'une télécommande.
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Un enfant de trois ans apprend une multitude de choses ? Le petit voisin du dessus ne faisait rien d'intelligent durant des journées entières, passant le clair de son temps à courir d'un bout à l'autre d'une pièce de vingt mètres carrés.
Les spécialistes de l'éthologie connaissent ces expériences faites avec des rats de laboratoire, consistant à les faire évoluer dans un environnement plus ou moins sophistiqué, et à voir quels effets cela a sur le développement du cerveau. Bien entendu, plus l'environnement est sophistiqué, plus l'animal doit mobiliser de neurones, et plus il devient "intelligent"...
Voilà qui m'a donné l'idée de jouer les éthologistes de HLM. Le bruit ? Quelle importance ! Quelque part, j'en avais besoin pour mes observations, puisqu'il me livrait de précieuses informations sur les déplacements des animaux de l'étage supérieur. J'étais bien dans un jardin animalier, et l'objet d'observation était un gamin incapable de rester calme ne serait-ce que dix minutes, ainsi que ses deux illettrés de parents, venus du fin fond de l'Afrique pour s'échouer dans une résidence de la banlieue parisienne.
J'ai donc entrepris d'observer de loin la ménagerie de l'étage du dessus, en tentant de donner du sens aux bruits émanant de ce logement. Pour bien me concentrer sur l'objet d'étude, je coupais toute source de bruit (radio, télévision) dans mon logement, et j'écoutais le claquement des pieds sur le sol, le fracas de la porte, même après une heure du matin.
Les activités de ce gamin se résumaient, donc, à des courses qui pouvaient durer des heures, et je l'imaginais slalomant entre les meubles - car je suppose qu'il y en avait tout de même quelques-uns - qui garnissaient ce logement. Mais il n'y avait pas que ça ; parfois, on aurait dit que l'enfant, en tout cas quelqu'un déplaçait des objets assez lourds sur le sol ; on aurait dit de gros cailloux. Et moi de penser : "C'est quand même dingue ! Il pourrait s'écrabouiller - ou on pourrait lui écrabouiller - les pieds !".
Et c'est là que, tout d'un coup, on comprend pourquoi l'immigration africaine a fourni à la France surtout des sportifs. Des sportifs, encore des sportifs, toujours des sportifs. Souvent nuls à l'école, pour beaucoup d'entre eux, mais très bons en sport. De toute évidence, en raison de ces déplacements permanents qui pouvaient durer des heures entières, sans la moindre pause, ainsi que de la lourdeur des objets qu'il laissait régulièrement tomber sur le sol - certainement pas des jouets d'enfants en plastique ! - j'estimais que le gamin de l'étage du dessus devait avoir dévéloppé une formidable musculature pour son âge, même s'il devait avoir un Q.I. de sauterelle. Atavisme oblige !
Q.I. de sauterelle car, de toute évidence, cet enfant ne parlait pas beaucoup, à un âge où ses congénères fréquentent déjà une crèche et s'initient à la socialisation. Et ça, c'est un phénomène que l'on peut observer chez la grande majorité des enfants vivant avec une mère au foyer jusqu'à leur scolarisation - j'évoque ailleurs le cas d'une petite franco-japonaise de quatre ans et demi, parfaitement volubile en japonais, sa langue maternelle, mais parlant encore "bébé" en français, d'où de gros problèmes en petite section de maternelle. Mais ici (Paris XVIème), nous étions chez les "CSP+, c'est-à-dire chez des gens capables de s'offrir les services d'un professeur particulier. Dans les catégories socio-professionnelles subalternes, le phénomène peut prendre des tournures dramatiques, avec des enfants mutiques car ne parlant pas français à la maison, voire ne parlant pas du tout car n'ayant aucun interlocuteur - français - en face d'eux, et pire, privés de tout échange social avec des sujets de leur âge.
Alors, vous imaginez ces véritables sauvageons débarquant vers les 4 ans et demi dans une petite section de maternelle, et se retrouvant au milieu d'enfants parfaitement disciplinés car ayant déjà fréquenté la crèche, des sauvageons souvent incapables de tenir sur une chaise, de respecter la moindre consigne et qui, pour peu qu'ils se retrouvent à plusieurs, vont empoisonner littéralement l'atmosphère de la classe. C'est ce qui s'est produit avec notre petite franco-japonaise des beaux quartiers, qui ne communiquait qu'en brutalisant ses petits camarades ou en multipliant les crises de nerfs. Et c'est ce que l'on observe aussi chez énormément de sujets comme le petit abruti de l'étage du dessus.
Et j'imaginais bien ce gosse atteignant l'âge de la scolarisation obligatoire - en principe six ans -, voire dès la maternelle, obligé de se tenir droit et de respecter des consignes, après avoir passé tant de temps à courir bêtement dans un appartement, et dont la seule expression orale se résumait à des hurlements - alors que tant d'autres enfants du même âge échangent avec des congénères et des assistantes maternelles à la crèche, apprenant plein de choses comme faire des gribouillages, voire s'initier à la lecture et à l'écriture. Pauvre petit abruti lourdement stigmatisé par le faible QI de ses parents, disposant d'un lexique équivalent au tiers voire au quart de celui d'un enfant de son âge, avec les conséquences scolaires qu'on imagine.
Autres symptômes de l'insondable stupidité des ces "Martiens égarés sur Terre", tous ces accidents mortels survenant, notamment, dans l'habitat social. Il faut dire que, souvent, en rentrant chez moi, je m'attendais à découvrir un attroupement de sapeurs pompiers, tant j'étais persuadé qu'un jour, le petit abruti prendrait une chaise, l'escaladerait et ouvrirait une fenêtre, pour basculer dans le vide, ou découvrirait des allumettes et mettrait le feu au logement. Les faits-divers de ce genre sont en effet nombreux : je pense à ce gamin de quatre ans, seul devant la porte d'un ascenseur, peut-être défectueux, à ceci près qu'il est formellement interdit de laisser des enfants en bas âge se servir seuls de ces engins. Mais allez expliquer cela à certains parents sous-instruits ! Mais il y a aussi les chutes accidentelles et autres défenestrations d'enfants ayant... "échappé à la vigilance de leurs parents", pour reprendre l'expression consacrée. Mais à cela, on me fera remarquer, à juste titre, qu'il y a aussi des centaines de bambins qui, chaque année, se noient dans la piscine familiale, "privilège" réservé à des gens jouissant de gros revenus. Mais j'ai aussi une théorie pour les noyades d'enfants dans les piscines bourgeoises... Ce sera pour une autre fois.
Dans la rubrique : "Ça ne s'invente pas !" : "Au début, je ne voulais pas que
Y. descende, mais il a pleuré... C'est un accident. Cela aurait pu arriver à n'importe qui (!). Comment prévoir ? Ou alors, il faut empêcher nos enfants de sortir." (Comme aurait dit Michel Audiard, les cons, ça ose tout... !)
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Mais revenons à mes ex-voisins de l'étage du dessus. Grâce à eux, j'ai compris beaucoup de choses, comme par exemple pourquoi les banlieues françaises, avec leur fort contingent de paysans déracinés, ont généré tant de petits et grands idiots et d'abrutis, tous ces garnements que l'on voit débouler en bandes dans les transports en commun, qui empoisonnent la vie de leur voisinage, transforment écoles, collèges et lycées en zones de non droit, font fuir les commerçants, artisans et médecins de leur quartier, urinent dans les ascenseurs, arrachent les sacs à main des vieilles dames, etc. Et au risque d'en surprendre plus d'un(e), j'affirme que ces gamins ne constituent qu'un épiphénomène, car ils ne sont qu'un symptôme, les produits d'un atavisme. Générés par des abrutis, ils sont partis dans la vie avec un boulet au pied. Leur avenir est tout tracé, fait d'échec scolaire, d'inaptitude professionnelle, de relégation sociale, et tout ce qui s'ensuit : violence, délinquance, et guerres de bandes. C'est dire si le discours politique qui s'en tient à la seule élimination conjoncturelle de symptômes rebaptisés "incivilités" est inepte et improductif.
On imagine aisément le panorama : prenez un enfant élevé par des abrutis, puis un deuxième, un troisième..., des dizaines, voire des centaines, et observez leur progression dans le temps ; dans la quasi-totalité des cas, on se retrouve avec des hordes d'adolescents désoeuvrés envahissant cours d'immeubles, cages d'escalier, bus, wagons de métro ou de RER, vociférant, arrachant, crachant, salissant, brutalisant... Et ce sont eux, ces adolescents abrutis, que l'on retrouve dans toutes les cités dites "sensibles", sans exception. Pour ma part, je me souviens très bien de mon arrivée dans une autre cité HLM, à Kronenbourg, près de Strasbourg.
"Les keufs n'entrent pas ici.", fut l'une des toutes premières confidences que des indigènes m'aient faites après mon installation. J'avais un vélo, dont j'attachais les deux roues sur une grille, et que j'ai eu la chance de ne pas voir vandalisé par des mains malveillantes. Il faut dire que les enfants étaient nombreux à venir de l'aire de jeu voisine jusque sous mes fenêtres, au rez-de-chaussée, réclamer de l'eau, que je m'amusais souvent à remplacer par de la limonade blanche dans un verre sur deux, ce qui provoquait de belles empoignades et des fous rires. À part ça, les services du nettoyage remettaient les pelouses et les cours à neuf vers dix heures du matin, mais vers le milieu de l'après-midi, les emballages divers et les bouts de papier jetés des étages avaient de nouveau tout envahi.
On me fera observer que, dans les beaux quartiers de Paris - j'ai vécu quelques années sur le Boulevard Suchet, Paris XVIème -, des mémères en manteau de fourrure laissent leurs chiens (elles en ont souvent plusieurs !) vider leurs intestins sur les trottoirs, ce qui n'est pas très propre non plus !
Concrètement, voici quelques échantillons de choses vécues : cahier de classe ; élève de CM1 :
Travail à domicile effectué par deux sujets différents :
Précision utile : les travaux reproduits ci-dessus ont été réalisés sous ma direction, pas dans une salle de classe mais au domicile même des élèves, là où se passe l'essentiel. Et c'est là qu'on comprend tant de choses qui échappent aux enseignants en institution, qui ne voient de leurs élèves que l'équivalent de la partie émergée d'un iceberg.
Florian était un petit garçon scolarisé à la maison par sa mère, avec le soutien pédagogique du CNED. À huit ans, on peut constater qu'il surclassait largement le pauvre François, lequel, il est vrai, n'était pas une lumière, obnubilé qu'il était par la Playstation, à l'instar de Nabil, autre quidam abruti par ses parents et par les jeux vidéo, qui s'entassaient par centaines dans une commode de la chambre des enfants, et achetés par la mère, une simple femme de ménage.
Nés en France, élevés en France, scolarisés en France, ne parlant qu'une langue : le français, et pourtant, terriblement stigmatisés dès leur naissance.
"À la sortie de l'école maternelle, les enfants devraient posséder un bagage de 2000 à 2500 mots. Certains n'en possèdent que 300 à 600." (Université de Lyon)
Dans ces conditions, comment s'étonner que des parents préfèrent déménager pour échapper aux écoles d'un quartier un peu trop stigmatisé (= porteur de stigmates) par le sous-développement culturel et intellectuel d'une bonne partie de sa population ?
Naître d'un abruti et d'une idiote. Comment voulez-vous être autre chose qu'un abruti ? Où avez-vous vu des abrutis enfanter des génies ? Les courses bruyantes de ce gamin n'étaient qu'un symptôme, celui de l'insondable bêtise de ses géniteurs.
Il faut bien se rendre compte d'une chose, dont j'ai l'impression que personne n'en apprécie la gravité, à savoir que ce petit spécimen d'enfant - de paysans illettrés venus d'Afrique - est né en France, soit dans la quatrième ou cinquième puissance du monde, mais qu'il risque d'accéder, dans quelques années, à l'école primaire - vous savez ?, l'école de Jules Ferry, de l'égalité des chances et tutti quanti... - avec autour de 400 mots de vocabulaire, soit quatre à cinq fois moins que la plupart de ses congénères. Et bien que né en France, cet enfant part battu d'avance dans tout ce qu'il risque d'entreprendre dans le futur, dans un monde où règne la sélection par la performance intellectuelle ; mais on me dira qu'il y a toujours le football ou la boxe, mais pour quelques dizaines ou centaines de sujets, tout au plus, ce qui nous laisse quelques millions de frustrés.
Il ne faut donc pas être surpris de voir l'institution scolaire échouer à ce point dans sa lutte contre l'échec de certains élèves, les enseignants ignorant à peu près tout de l'environnement familial de ces derniers, et les familles étant complètement larguées... Le fait est que l'immense majorité des sujets en échec scolaire sont grevés d'atavismes tellement lourds qu'on ne voit pas très bien comment ils pourraient réussir à l'école, sans que quelque chose d'essentiel ne change dans leur environnement quotidien. Juste une impression : les bibliothèques et médiathèques municipales, publiques, donc à l'accès gratuit ; voyez ce qu'il en est dans les quartiers populaires : qui les fréquente (par exemple en famille) et qui ne les fréquente jamais, et concluez !
Pour dire les choses brutalement, certains enfants gagneraient à changer de parents !
C'est, du reste, ce qui se produit régulièrement en cas de maltraitance ou de violence de la part des parents. Dans ces conditions, les enfants sont confiés par un juge à des familles d'accueil. Dans d'autres situations, d'aucuns ont inventé des internats dits "d'excellence", au sein desquels certains jeunes en difficulté viennent trouver tout ce qui leur fait défaut au sein de leur famille. Mais il semble bien que ce genre d'initiative, pour intéressante qu'elle soit, ne règle pas les problèmes à la racine. Car ces familles à problèmes ont rarement un seul enfant. Par conséquent, si l'éloignement peut être bénéfique pour un jeune, quid de ses frères et soeurs ? Du coup, appliqué de manière systématique, le dispositif s'avère(rait) extraordinairement onéreux !
Moralité : les problèmes doivent (devraient) être réglés à un stade précoce et là où ils se posent, c'est-à-dire là où les gens vivent, au sein même des familles, les enfants n'étant qu'une sorte de pâte à modeler, qui prend la forme qu'on (le milieu social) veut bien lui donner ! (Je sais, d'autres [Rousseau] l'ont déjà dit autrement et plus poétiquement. C'est dire si ce n'est pas un scoop.) "Mais alors !?", va-t-on me demander. Alors ? Bonne question !
Un début de réponse ? La crèche obligatoire dès deux ans pour tous les enfants dont les parents touchent des allocations familiales. Cela permettrait d'éviter que certains enfants arrivent en CP avec autour de 400 mots de vocabulaire contre 2000 à 2500 normalement. Cela permettrait aussi de socialiser tous les enfants car, les chiens ne faisant pas de chats, quand on est un sauvageon à douze ans, au collège, c'est souvent parce qu'on l'était déjà à 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3... ans !
Mais j'en entends d'ici qui s'écrient : "Mais vous voyez bien qu'il avait raison, l'autre, avec son histoire de fichage des enfants à problèmes dès la maternelle !"
Et là, je réponds : "Faux ! Vous ne m'avez pas bien lu : les enfants... pâte à modeler... Alors, revoyez les conditions dans lesquelles ils vivent et sont ou ne sont pas éduqués ; en d'autres termes, occupez-vous donc de la structure de l'environnement socio-culturel et familial de ces enfants, au lieu de vous en prendre bêtement aux seules personnes, dont les juges pour enfants eux-mêmes disent qu'ils sont avant tout des victimes, même quand ils arrivent au Tribunal entre deux policiers ou gendarmes. Tout le monde sait que s'attaquer à des symptômes (ex. faire baisser une fièvre) n'a jamais réglé les problèmes à l'origine de ces symptômes (ex. une infection microbienne ou virale)."
C'est bien la raison pour laquelle les déploiements de CRS et autres mesures [conjoncturelles] de couvre-feu dans tel ou tel quartier sensible - ex. après une rixe mortelle - n'ont jamais rien réglé et ne régleront jamais rien dans nos cités à problèmes. Mais allez expliquer cela à certains politiciens !
Petit supplément illustré : chambre avec vue sur console(s) Playstation (le fait est qu'il y en a deux !)
Professeur particulier est un job qui vous permet d'entrer partout, et je dois dire qu'à l'instar de la restauration rapide, dont les ravages en matière de surpoids se font surtout sentir chez les catégories sociales les moins favorisées, les effets pervers des jeux vidéo se manifestent surtout dans les familles pauvres. La raison ? Chez les riches, les enfants ont tout un tas de loisirs et d'activités extra-scolaires. Dans ce cas, les jeux vidéo ne sont qu'une activité récréative parmi d'autres (équitation, danse classique, arts martiaux, théâtre, sport, conservatoire de musique, vacances linguistiques à l'étranger, etc.), quand les enfants de milieux ouvriers n'ont que la console pour seul défouloir. Le fait est que c'est dans des logements sociaux que j'ai été confronté aux plus grosses collections de consoles et de jeux vidéo, ces derniers s'étant quasiment imposés comme le loisir hégémonique, voire unique, pratiqué par les adolescents, au moins jusqu'à l'avènement de l'Internet et du téléphone portable.
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Et comme preuve que le jeu vidéo, ça n'est qu'un jeu (= source de plaisir), ne voilà-t-il pas qu'on nous explique qu'avancer, tirer, tuer et surtout recommencer procure un réel plaisir... virtuel ? (...) Le jeu propose la vision d'un monde désolé où la survie de l'homme passe forcément par la guerre... |
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Simulateur de sauvageons... "La violence graphique est extrême et plusieurs combos vous permettent de terminer vos ennemis (sic) de façon spectaculaire : sauts à pieds joints sur le larynx, cassage de nuque à la batte...". Voilà qui viendra rappeler à certains cette agression d'un jeune lycéen, laissé pour mort après avoir été tabassé, en plein jour, par une "bande ethnique", près d'un arrêt de bus du quartier de Tolbiac (Paris XIIIème). |
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"Un beat'em all très ghetto qui ravira les fans de violence gratuite." (sic) (to beat : battre, tabasser ; 'em = them : eux ; all : tous) |