Illettrisme |
|||
RETOUR :: | |||
L'autre mal du siècle Et si c'était ça, une des principales conséquences des fameuses lois héritées de Jules Ferry et portant sur l'instruction obligatoire, laïque, publique et gratuite ? À l'injonction "instruction obligatoire pour tous", faudra-t-il bientôt répondre par "l'illettrisme pour le plus grand nombre" ? Cela commence par un cahier d'élève (Nabil, CM1, Issy-les-Moulineaux, 1999) : famile ouvrière : la mère se levait aux aurores pour aller nettoyer des bureaux (fort nombreux dans cette ville des Hauts-de-Seine riche en entreprises d'informatique et d'électronique). Nous avons ci-dessous une manifestation particulièrement dramatique de la méthode de lecture dite globale, encore majoritairement appliquée - quoi qu'en disent les officiels - dans le primaire, en tout cas en France. Mais il n'y a pas que ça : Nabil et son frère étaient des férus de jeux vidéo, leur unique loisir, grâce aux nombreuses consoles et au téléviseur installés dans leur chambre.
Revue de presse
Lecture : Selon les culturalistes, le niveau socioculturel de la famille, l'héritage légué par l'environnement social sont autant d'éléments qui favorisent ou non la réussite scolaire de l'apprenant. Des auteurs comme Bourdieu et Passeron (1970) et Baudelot et Establet (1972) soutiennent que l'échec scolaire résulte de la distorsion entre la culture familiale et la culture privilégiée par l'école. Bourdieu et Passeron (1970) avancent que la culture privilégiée par l'école est celle de la classe dominante. Pour Bourdieu (1966, pg 326) :« L'héritage culturel qui diffère selon les classes sociales, est responsable de l'inégalité initiale des enfants devant l'épreuve scolaire et, par là, des taux inégaux de réussite. » Ce dernier nous invite à comprendre que l'héritage culturel des élèves détermine la performance scolaire de l'apprenant à l'intérieur du système scolaire. Toujours selon Bourdieu (1966), les parents transmettent à leurs enfants un système de valeurs qui contribue à définir, entre autres choses, les attitudes à l'égard du capital culturel et à l'égard de l'institution scolaire. Bourdieu soutient que l'inégalité des chances de réussite à l'école est liée justement à la possession ou la non- possession des normes et des valeurs propres au milieu scolaire. (...) Bourdieu et Passeron (1970) dans La reproduction, ont fait une approche sociolinguistique dans leur tentative d'explication de l'échec (ou de la réussite) scolaire. Ces auteurs ont fait le constat que l'échec scolaire croît à mesure que l'on va vers des classes sociales qui s'éloignent de la langue d'enseignement. Les enfants qui proviennent des milieux socioculturels défavorisés réussissent moins bien à l'école, tandis que les enfants issus des milieux favorisés socio culturellement réussissent normalement. Selon ces auteurs, cette situation est liée au fait que l'école reproduit la culture de la classe dominante. Donc, les enfants issus des classes favorisées possèdent le capital linguistique requis par l'école, tandis que ceux provenant du milieu défavorisé ne le possèdent pas. Source : Memoire on line (http://www.memoireonline.com/02/09/1981/m_Milieu-familial-et-reussite-scolaire7.html)
|
|||